• 21.11.2017

    Je crois que
    j'aime celle que je suis en train de devenir.
    Celle qui lit avant d'écrire, celle qui lit pour mieux écrire. Celle qui lit pour avoir moins peur.
    Celle qui s'inquiète tant pour les autres et pour tout, celle qui a instinctivement besoin d'être seule.
    I'm still struggling, you know, et j'ignore complètement où je me dirige.
    Je crois que je commence à m'habituer à ce haut level de perception, je ne sais pas si on peut appeler ça une trop grande sensibilité, ce qui me fait profiter de chaque moment autrement, ce qui me fait regarder les choses plus attentivement, ce besoin de tout analyser, de tout comprendre, et cette sensation de sentir les images plus que de les voir.
    Quelque chose brûle à l'intérieur et me met dans un état fébrile toute la journée - peut-être que ce n'est qu'une phase qui sera achevée après janvier. Je ne sais rien, je ne connais rien, j'ai besoin de plus de culture, de plus de vocabulaire, de plus de leçons retenues, j'ai besoin d'art et de toutes ces questions qu'on se pose sur le monde le rapport aux autres le rapport au langage.

    J'écoute les autres argumenter et je suis remplie d'admiration pour leur capacité à analyser en temps réel, en utilisant les termes appropriés, sans jamais hésiter. J'en suis bien incapable. Est-ce que cela s'apprend vraiment ?
    J'ai des limites, trop de limites, et si je marche pendant une heure après le dernier cours c'est parce que j'ai besoin de respirer, parce que je suis limitée dans mon propre corps, parce que j'étouffe là-dedans et que dans ma chambre j'étouffe doublement. Je marche dans les rues vides et je me dis que certaines limites vont tomber, parce qu'elles sont ridicules et que je n'ai pas besoin d'aide pour les détruire.

    Je me dis toujours que je vais tomber, que j'ai besoin d'avoir confiance, que je devrais aller vers les autres, que je devrais parler, que je devrais arrêter de tout enfermer mais aujourd'hui j'ai atteint l'équilibre de l'autre côté du fil, celui où on ne pleure plus autant, celui où tout est à voir autrement.
    Je crois que j'aime celle que je suis en train de devenir pourvu que ça dure longtemps.


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