• 08.11.2017

    Elle parle, ils expliquent et je comprends que c'est normal.

    Je ne me souviens plus d'avant. Il me reste des émotions, quelques images tirées pour la plupart des photos des albums que j'ai si souvent feuilletés. Je ne me souviens plus d'avant et je suis une autre depuis ce temps-là, depuis ce turning point qui ne vient pas de moi.

    Je comprends d'où venait la colère de mon adolescence. Les cris, les larmes, les crises, la spirale, la solitude, je les ai inscrits dans mon caractère et je m'en suis voulu mais ça n'aurait pas dû se passer ainsi.

    Je suis remplie de violence. Je me combats chaque jour et chaque nuit, je ne la laisse pas sortir. J'ai appris à la contrôler. Elle ne se voit presque plus.

    J'ai voulu oublier et je ne me rappelle plus des dates écrites sur les papiers que j'ai signés.

    J'ai voulu oublier et je me rappelle de tout le reste. Le temps s'est arrêté, s'est envolé, mais je sais encore dessiner la maison, j'ai dans ma mémoire l'image des yeux et de ceux qui partent. Chaque heure.

    Et ça ne s'arrête jamais.

    Et je crois qu'au-delà des nuits courtes, des réveils, du travail, de la fatigue normale, je suis fatiguée de me battre contre moi-même. Je suis fatiguée de tout contrôler, je suis fatiguée de ne pas réussir à parler.

    Elle est lumineuse et moi, l'obscurité même, je rêve d'être un jour aussi solaire.

     


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